Dans les deux Sahîh, il est rapporté d'après Abî Hurayrah qui le remonte jusqu'au Prophète (sallallahou 'alaihi wa sallam) :
« Allâh n'a pas fait descendre une maladie, sans avoir descendu en même temps son
remède » [1]
Ce hadîth a déjà été cité auparavant.
Il y a
divergence sur le sens de : « la descente de la maladie et de son remède »
Un groupe a
dit
Allâh révéla à Ses adorateurs la connaissance de
cela.
Certes, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a informé les gens qu'à
tout mal est assigné un remède, mais la plupart des gens ne le savent pas.
Ainsi il dit : « L'a connu celui qui l'a connu, et l'a ignoré celui
qui l'a ignoré. » [2]
Un autre groupe a dit
Ces deux choses descendues [maladie et remède] signifient qu'elles ont été créées et déposées sur terre, tel que cela a
été dit dans un autre hadîth : « Allâh n'a pas fait descendre une maladie, sans avoir déposé son
remède »
Et ce [hadîth] est proche de celui
d'avant.
Et le terme « descente » est plus spécifique que les termes « créations » et
« déposé ».
Il ne faudra guère omettre la spécificité du terme sans raison possible.
Un autre groupe encore a
dit
Ces deux choses descendues ont été révélées par
l'intermédiaire des anges, chargés d'entreprendre la descente de la maladie, de son remède et autres que cela.
Certes, les anges sont en effet responsables de gérer ce monde et les sujets humains depuis la conception de
l'homme dans l'utérus de sa mère jusqu'à sa mort.
La maladie et son remède sont descendus avec les anges. Et cela est plus proche de ce qui est juste par
rapport aux deux points de vue précédents.
Un autre groupe encore a
dit
La
plupart des maladies et remèdes sont descendus
par l'intermédiaire de la pluie déversée du ciel et qui engendre les
nourritures et les vivres, les remèdes et les maladies ainsi que leurs
moyens, leurs causes et leurs dispositifs parmi
lesquels figurent les métaux supérieurs qui proviennent des
montagnes.
Ceux qui dérivent des vallées, des rivières et des fruits [...] Ceci est le fruit de la perfection de la
sagesse du Seigneur - 'Azza wa Djal - et de la transcendance d'Allâh.
De
même que les croyants subissent les maladies, [Allâh] les secourt en
leur révélant les remèdes. Si Allâh
les éprouve par des péchés [qu'ils commettent], Il les secourt en
leur accordant le moyen de se repentir, ainsi que les catastrophes qui
expient les péchés. Comme aussi ce que [Allâh] permet
comme épreuves des mauvais esprits parmi les Satans sur les gens, Il
les secours par l'armée des esprits saints qui sont les anges. Et comme
Allâh les éprouve par les désirs, Il les secourt par
les envies délicieuses et salutaires.
Ainsi [Allâh] - Subhânahu - ne les éprouve pas d'une chose sans leur accorder le moyen de trouver secours à
ce malheur et de le repousser.
Et les divergences entre eux [les différents groupes] se situent au niveau de la science sur le sujet, et la
science des chemins par lesquels les choses surviennent ainsi que les moyens permettant d'y parvenir.
Et c'est Allâh le secoureur ! [3]
Notes
[1] Hadîth authentique [Sahîh] - Authentifié par SHeikh al Albânî dans « as-Silsila as-Sahîha -
n°451 »
[2] Rapporté par al-Bukhârî et dans « Sahîh al-Djâmi' - n°6604 »
[3] Kitâb « Zâd ul-Ma'âd fî hadî kheyr al-'Ibâd » de Ibn al-Qayyîm, 4/122-124
copié de manhajulhaqq.com
Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn
Qayyîm al-jawziya
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